Le président mexicain Andres Manuel Lopez
Obrador préférerait à la place des investissements économiques dans son pays.
Le Mexique ne veut plus de l'assistance des
Etats-Unis en matière de sécurité, a affirmé mardi le président mexicain Andres
Manuel Lopez Obrador. Celui-ci espère à la place des investissements
économiques dans son pays et en Amérique centrale.
Lancée en
2008, l'initiative Merida vise à combattre le trafic de drogue à l'aide
d'équipements militaires américains, de soutien technique et d'entraînement des
forces de l'ordre au Mexique et ailleurs en Amérique latine. Dans le cadre de
ce plan, ces pays ont reçu plus de 3 milliards de dollars sur la période.
Un tel
investissement aiderait non seulement à lutter contre le trafic de drogue mais
aussi contre le flux de migrants, estime le président de gauche «anti-système»,
qui a pris ses fonctions le 1er décembre dernier. «Nous proposons un plan de
développement pour le sud-est du Mexique et l'Amérique centrale. Nous voulons
des investissements visant les activités productives et la création d'emplois.
Nous ne voulons pas d'hélicoptères d'attaque» a-t-il insisté.
Progrès en cours
Interrogé
sur l'accueil réservé à cette proposition par les autorités américaines, Lopez
Obrador est resté évasif: «Nous faisons des progrès dans ce domaine». Lundi,
son ministre à la Sécurité, Alfonso Durazo, avait suggéré que les fonds de
l'initiative Merida servent à financer la Garde nationale, une force nouvelle
que Lopez Obrador va créer pour lutter contre la violence et le narcotrafic.
Le
président a écarté cette piste, indiquant que le Mexique pouvait financer seul
ce nouveau corps, qui devrait compter 150'000 hommes d'ici la fin de son mandat
en 2024. Lopez Obrador ne veut pas non plus d'instructeurs américains pour
assurer leur formation. «L'armée (mexicaine) a des capacités, elle possède des
écoles de formation» a-t-il justifié.
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